Le couple d'escosse avait laissé mourir se animaux

**doudoune** Dim 12 Aoû 2007, 22:33

Des peines de prison requises

Tribunal.
Le procureur de la République Antoine Leroy, a requis hier six et quatre mois de prison avec sursis, une peine d'amende et l'interdiction définitive de posséder un animal, à l'encontre du couple qui avait laissé périr deux chiens et un chat dans leur logement d'Escosse (lire « La Dépêche du Midi » du 3 août).

Sans aucune possibilité de sortir les animaux étaient morts à petit feu, de faim et de soif durant de longues semaines. Ce sont les voisins qui ont donné l'alerte.

Curieusement, seule G.D., la femme du couple, s'est présentée à l'audience. Son compagnon, D. M., estimant qu'il n'était pas concerné par cette affaire. Une attitude qui n'a évidemment pas plu au procureur ; d'entrée, il a prévenu que la peine qu'il allait demander serait plus lourde.

D'après G.D. la maison qu'elle louait avec son compagnon depuis 2006, n'était pas chauffée. Comme G.D. avait accouché d'un enfant ils étaient allés loger chez les beaux-parents. La belle-mère ne voulait pas des animaux (quatre chats et deux chiens) mais le beau-père avait, paraît-il, promis de venir les nourrir régulièrement, après que D.M. soit tombé malade en février.

« Je lui ai fait confiance, si j'avais su… » explique G.D. qui fond en larmes. « Mais vous n'avez pas vérifié ? » interroge la présidente. « J'y suis allée le 16 février, les chiens étaient amaigris mais ils étaient en bonne santé. » Elle dit qu'elle n'avait pas vu les chats « ce sont des chats errants… alors, je ne sais pas comment ils ont pu rentrer. » « S'ils ont pu rentrer, ils auraient trouvé la sortie », souligne la présidente qui poursuit : « Et les déjections partout ? Vous n'avez pas eu envie de faire le ménage ? Vous n'aviez pas envie de revenir ? » G.D. s'enferre dans ses réponses : un déménagement était prévu. Il est vrai qu'avec des mois d'impayés…

« La chienne était malade, vous deviez la faire piquer, vous n'avez rien fait, continue la présidente, même sans argent vous pouviez vous adresser à une association. » G. D. continue sa litanie à propos du beau-père nourrisseur : « J'étais persuadée que ça allait bien, j'ai jamais voulu que ces bêtes meurent comme ça ! » Pour Me Dedieu, représentant de la SPA, ce ne sont que des fariboles : « Son compagnon a été hospitalisé le 12 février, quatre jours après, elle se souvient des animaux, pour la seule et dernière fois ! Ceux-ci vivaient dans des conditions ahurissantes. Les chiens se sont couchés l'un contre l'autre pour mourir, ils valent mieux que nous. » Soulignant la désinvolture du couple, il a demandé 1 500 € de dommages et intérêts.

« ABSENCE DE CONSCIENCE »
Pour Me Suard qui représente le propriétaire, il ne fait guère de doute que la prévenue faisait un numéro théâtral ; le couple n'avait payé que deux loyers en plusieurs mois : « On se moque de nous, d'ailleurs leur déménagement était préparé. » D'après l'avocate il faudra 20 000 € pour la remise en état des lieux, désinfection comprise ; en voulant sortir à tout prix, les animaux ont fait des dégâts énormes.

Avant d'en venir à ses réquisitions le procureur a indiqué que les prévenus risquaient deux ans de prison (article 521 du code pénal). Notre pays, en termes de législation, serait le mieux muni pour décourager ceux qui font subir des sévices aux animaux, mais le magistrat rappelle aussi, que malgré cela, c'est un des pays au monde qui connaît le plus d'abandon d'animaux en période de vacances. Des peines sont prévues, le procureur tenait à ce que cela soit dit, pour ceux qui feraient semblant de ne pas comprendre. Le magistrat a mis en évidence « l'absence totale de conscience des prévenus ». « Il suffisait de laisser partir les animaux qui auraient pu ainsi s'en tirer. Ils n'ont même pas eu ce minimum de conscience. » Le jugement a été mis en délibéré.

Source : http://ladepeche.com
Info N°2176 du 09/08/2007