Mon chien m'a quitté vendredi :( et c'est moi qui ais pris la décision

[chouchou30003]

J'ai rencontré mon chien quand j'avais 11 ans il avait 4 mois. Et ça été immédiatement le coup de coeur entre lui et ma famille. Il sautait sur le grillage couinait et aboyait pour qu'on le prenne alors que les autres chien étaient complètement indifférents. Il a eu quelques déboires et on a du avoir recours plusieurs fois au véto. Mais il s'en est bien tiré à chaque fois. Je ne vais pas trop rentrer dans les détails parce que ça n'est pas le sujet de la conversation. A 6 ans il a eu l'os de la patte fractionnée en plusieurs morceaux et le vétérinaire lui a diagnostiqué une ostéomalacie, maladie très rare chez les chiens. Il nous a donné le choix entre l'euthanasie et l'amputation. On a choisi l'amputation de la patte arrière. Il s'est assez bien adapté, et au bout de quelques mois se déplaçait normalement et vivait comme avant. Il courait jouait avait la même joie de vivre qu'avant. Il a bien vécu jusqu'à la fin de l'été. Il y a trois mois il a eu une grosseur (cancéreuse ou pas on ne sait pas), là aussi on a choisi que le vétérinaire lui enlève plutôt que de faire une euthanasie, mais le vétérinaire m'a fait comprendre que l'on ne faisait que gagner du temps.
Il commençait à ne plus trop pouvoir se déplacer. Au début il bougeait moins puis plus du tout. Il n'y voyait plus. Il faisait ses besoins devant la porte, puis dedans, puis carrément sur lui. Il mangeait ses crottes, ce qui devait en plus lui créer des problèmes digestifs. De gros problèmes d'incontinence qui étaient difficilement gérables. ça me faisait de la peine de le voir comme ça, aussi diminué, je voyais de la détresse dans ses yeux, plus du tout de joie de vivre. Ces derniers jours il ne se levait même plus pour manger je devais lui amener sa gamelle et le faire manger. Tout le monde autour de moi me disait que j'étais ridicule de le garder comme ça, mais je n'arrivais pas à me dire que l'on allait peut être devoir mettre fin à ses jours, alors qu'on l'avait toujours soigné et aidé. Le vétérinaire m'avait donné des médicaments pour oxygéner son cerveau, pour limiter les problèmes neurologiques et pour l'aider à mieux se déplacer, mais ça ne faisait plus rien.
J'ai essayé de gérer au mieux les problèmes d'incontinence. Quand j'étais là je le portais dehors toutes les deux ou trois heures pour essayer de lui faire faire ses besoins dehors. La nuit je lui mettais des cartons et du papier journal et tous les matins on nettoyait tout. Quand j'étais là je m'occupais au maximum de lui. Mais le problème c'est surtout la journée quand personne n'était à la maison, qu'on partait travailler et qu'on revenait qu'à midi. Je ne voulais pas le laisser dehors dans le jardin, il était trop vieux et j'avais peur qu'il se fasse mal. Et dedans il en mettait partout, j'avais peur qu'il meure dans son caca et son pipi tout seul, en souffrant alors qu'on était au travail. Certaines personnes se moquaient de moi de vouloir le garder comme ça, mais ça me faisait tellement mal de penser à cette option d'euthanasie. Ma mère ma sœur et moi on ne voulait pas s'y résoudre.
Désemparée, j'ai appelé le vétérinaire pour avoir un avis médical et il m'a dit de passer vendredi pour qu'il l'examine. Je savais très bien au fond de moi ce qu'il allait me dire... déjà quand on l'avait fait opéré de sa grosseur il nous avait dit que on le faisait pour le garder un peu plus, mais qu'il fallait se préparer à son départ.
Je ne sais même pas comment j'ai trouvé la force pour lui mettre son collier et le porter jusqu'à la voiture. Lui qui me faisait confiance, lui qui m'a toujours aimé, il était serein. J'ai eu l'impression de le trahir. ça a été très dur. C'est indescriptible. Quand on est arrivé chez le veto il nous a dit qu'il était en fin de vie, qu'il avait perdu 5 kg en 1 mois, et que médicalement parlant l'euthanasie était fortement indiquée. Je lui ais demandé s'il souffrait, et il m'a répondu que même s'il n'exprimait pas sa souffrance par des gémissements ou aboiements un chien dans cet état souffrait forcément. Il a rajouté qu'il ne prendrait pas la décision à ma place, mais que parfois il ne fallait pas aller trop loin et être trop égoïste à vouloir absolument garder le chien à nos côtés. J'ai eu l'impression que le monde s'écroulait autour de moi. Il m'a laissé le choix de rester ou de partir. Je suis restée jusqu'au bout, jusqu'à ce que son cœur s'arrête de battre. J'ai vu ses yeux sans vie, lui qui savait me faire passer tant de messages par son regard.
Depuis je suis très triste, je suis abattue. Je ne pensais pas que cela serait si dur. Je pensais être un minimum préparée vu son âge et son état qui s'était dégradé. Et bien non, je pleure comme une madeleine. Je n'ai jamais eu autant de peine même pour un décès d'un membre de ma famille. J'ai l'impression d'avoir perdu mon frère. Je suis confrontée très souvent à des situations difficiles et à la mort dans mon métier et je pensais être blindée. Et bien non... Je me pose des tas de questions. Je me demande si j'ai bien fait d'opter pour cela. Lui avec qui j'ai tout partagé, mes peines, mes joies, lui avec qui j'ai grandi, lui que j'ai aimé, que j'ai soigné quand il a été malade et quand il a eu son amputation, lui qui m'a aimé et me donnait toute sa confiance, c'est moi qui ai pris la décision de mettre fin à ses jours. Peut être a t il pensé que si je l'amenais chez le vétérinaire c'était pour le signer comme toutes les autres fois... Et même si je sais que je l'ai fait pour limiter sa souffrance c'est très dur. Je n'arrive plus à continuer à vivre sans lui, je le vois partout. Je n'ai pas l'impression que j'arriverai à m'en remettre.
Je voulais savoir si quelqu'un avait déjà été dans cette situation, et pouvait m'aider...

[Chabada]

Tu as pris la décision de mettre fin à ses jours parce que tu étais responsable de lui, et être responsable c'est aussi agir pour le bien de ceux qu'on aime. Ne pas le faire aurait été cruel.
Ton chien était très âgé et il souffrait, il n'a pu qu'être soulagé de s'endormir enfin paisiblement avec toi à ses côtés. Comment peux-tu te sentir coupable de quoi que ce soit ? N'as-tu pas vu sa déchéance, sa souffrance autant physique que morale ? Aurais-tu pu supporter ça encore longtemps ? Et lui ? L'aurait-il supporté ? Oui parce qu'il n'avait pas le choix, mais à quel prix... Tu as fait la seule chose possible pour lui, un geste d'amour et de compassion, certainement pas un crime.
Oui c'est extrêmement dur, et oui nous sommes innombrables à être déjà passé par là. C'est triste, c'est la mort, mais c'est la vie aussi.

[Sitsip]

Tous ceux qui ont dèjà perdu un chien comprendront ta souffrance.
Tu as fait tout ce que tu pouvais pour lui et il a du t'en être bien reconnaissant.
Mais il était temps de vous séparer. Ce n'est pas une trahison mais au contraire un geste d'amour.
Il te faudra des pleurs et du temps pour accepter son absence mais un jour tu te surprendras à penser à lui en souriant tendrement.

[Educalins]

Comme je comprends

Courage

[Invité]

Je vais être direct mais ... heureusement pour lui que tu as pris cette décision, tu allais pas le laisser dans cet état, pense que tu as pu lui soulager ses souffrances, c'est plus une vie de chien ça, dit toi qu'il est heureux en train de gambader de nuages en nuages !

Tu verras, d'ici quelque temps ça ira mieux, ça fait deux ans et demi que j'ai du endormir le miens (il a eu un cancer), au début ça a été très dur, j'ai pleurer pendant des jours, j'ai plus pleurer pour mon chien que certains membre de ma famille décédé, mais le temps guéris toutes les blessures, parfois je suis encore triste, mais la vie continue, là ça te parait insurmontable parce que tu viens de le faire, mais d'ici quelque temps tu sauras que tu as pris la meilleure décision pour lui et pour toi, parce que c'est pas facile de les voires souffrir et décliner comme cela !

[Dellen]

C'est une décision très dure à prendre et à vivre, mais c'est aussi un acte d'amour.

C'est parce qu'ils nous font confiance aveuglément qu'il est de notre devoir de leur éviter le maximum de souffrances....

J'ai déjà dû endormir 2 de mes chiens, je suis restée avec eux jusqu'au bout, leur parlant et les caressant. Par contre, je n'ai jamais attendu qu'ils soient au point de ne plus pouvoir se lever, ni s'alimenter et qu'ils aient le regard triste, bref, qu'ils soient en souffrance.

La première avait été se baigner 2 heures avant, mais vu l'état de son coeur et les 3 litres d'ascite qu'elle avait dans le ventre, ce n'était qu'une question de jours. Je l'ai laissée partir avant qu'elle ne commence à vraiment souffrir.

La seconde ne mangeait presque plus et ne se levait que pour aller faire ses besoins avec difficulté depuis 48h et tortillait encore un peu son popotin, mais son coeur avait doublé de volume et sa toux et ses nausées n'avaient pas cessé malgré le traitement.

Courage à toi, tu as fait ce qu'il fallait pour ton chien, surtout ne culpabilises-pas.

[Jessica35]

Ton histoire est très émouvante ... D'autant plus que j'ai un dalmatien de 15 ans qui malheureusement a un état de santé qui se dégrade ... Ton histoire m'a fait énormément pleuré car je me voyais dans la même situation ... pour moi tu as pris la bonne décision même si elle était extrêmement difficile . J'ai eu un chien quand j'avais 4 ans, il en avait 4 également. Un petit Teckel, avec qui j'ai tout partagé jusqu'à mes 17 ans ... Quand j'étais petite il venait même m'attendre au portail de l'école, nous étions dans un petit village ... Il m'attendait parfois des heures ! Il est même une fois monté dans le bus à mon insu pour partir au collège avec moi ... Un vrai frêre ... nous étions inséparables. Et puis un jour nous avons du le faire partir avec mon père ... Je crois que ça a été l'épreuve la plus difficile de ma vie (pourtant j'ai déjà perdu des êtres chers), mais le fait de donner la mort est un pouvoir qui fait extrêmement peur et qui est très douloureux. Aujourd'hui encore, même si j'ai vécu des merveilleuses choses avec mon TWIST dalmatien, je n'oublie pas mon Sissou, mon petit teckel ... J'ai sa photo sur ma tablette de chevet et je pense très souvent à lui.
Mais je suis vraiment heureuse, d'avoir eu une vie remplie de belle choses avec mes deux chiens que j'ai gardé jusqu'au bout. C'est tellement beau cette complicité.
C'est un deuil difficile qu'on doit faire, d'autant plus qu'il est incompris par beaucoup ... Certains ne comprennent pas qu'un chien c'est un compagnon et pas un bien de consommation qu'on se débarrasse aux premières difficultés, ou qui une fois grand ne les intéressent plus.

Courage à toi.

Jess

[arnangu]

J'ai dû prendre la même décision après 16 ans et demi de vie commune. J'ai du mal à m'en remettre et il m'arrive encore de regretter d'avoir pris cette décision. Et pourtant, il était dans le même état que le tien, faisait ses besoins sur lui, tombait, n'arrivait pas à se relever, n'y voyait que très peu, mais il me faisait toujours la fête et mangeait toujours bien. J'en ai les larmes aux yeux et pourtant cela fait plus d'un an et demi.
Il me manque toujours autant malgré mes deux autres chiens, c'était un chien extra, une vraie perle d'adaptation, de câlins, de joie de vivre, de calme....pour un épagneul breton sorti de la spa.

bon courage

[Lilie]

J'ai vécu quasi la même épreuve que toi.

Ma chienne souffrait d'IRC. les derniers mois, elle était incontinente et avait des couches la nuit. Elle a fini par ne plus vouloir manger du tout. J'ai voulu aller jusqu'au bout et nous donner une dernière semaine pensant pouvoir tout inverser. C'était la dernière semaine donnée par le véto avant de devoir prendre la décision. A grand renfort d'antidépresseur on a tenter de relancer la machine en lui redonnant de l'appétit mais c'était fini. Elle abandonnait, son corps ne suivant plus. Elle ne mangeait même plus les steack que je lui faisait, vomissait bref.... Le jour du rendez-vous chez le véto je savait quand dans tous les cas c'était son dernier jour.... Je l'ai même retrouvé allongée en long dans le jardin, épuisée. Je suis restée avec elle jusqu'à la fin et j'ai encore en mémoire son regard vide... Elle avait 16 ans, c'est un bel âge.

Des fois je m'en veux d'avoir attendu autant. Mais c'est très dure de se résoudre à perdre un ami.
Quand j'ai lu ton histoire les larmes me sont venues. J'ai repensé à tout ça et je comprends ton désarroi.
L'euthanasie est certes un actes d'amour mais c'est un acte dur psychologiquement. Et alors que j'écrit les larmes me remonte car elle me manque tellement ma grosse.

Zoubeille je te trouve effectivement cash et quasi dans le reproche. Je pense que c'est pour réconforter, j'espère. On ne laisse jamais souffrir un animal par souhait.

[alain38200]

Je devais avoir 20 ans ou même pas. Mes parents avaient un Pinscher que j'ai accompagné chez le vétérinaire. J'étais avec lui, je l'avais dans mes bras quand il a poussé son ultime soupir. C'était il y a plus de trente ans et j'ai encore la gorge serrée.
Avec lui, j'ai tout partagé, je suis passé de gamin à ado puis jeune adulte. Certes, ce n'est pas moi qui ai pris la décision de mettre un terme à ses souffrances mais mes parents.
Je sais aujourd'hui pour l'avoir vécue que c'est une décision des plus difficile à prendre et j'admire le courage de mes parents ce jour là tout comme j'admire le tien.
Il a rejoint les nuages où il gambade gaillardement. Il ne te quittera pas, il sera toujours avec toi.

Garde de lui l'image d'un chien heureux qui t'a donné bien du bonheur. C'est à mon sens le plus bel hommage que tu puisses lui rendre.

Toutes mes pensées t'accompagnent en ce moment tellement douloureux.

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