Re: Chien d'élevage ou chien de refuge...

[Megs]

Mon mec, qui vit avec moi depuis des années, a réussi à me sortir un magnifique "mais merde t'es sourde ou quoi ?" (je n'entends presque pas de l'oreille droite) récemment. Il a fait une de ces têtes en réalisant, j'aurais dû le prendre en photo.

Concernant le sujet, je ne suis pas particulièrement branchée chien d'élevage, j'aime beaucoup le principe des assos avec FA. Je ne sais pas si je saurais un jour sauter le pas vers les refuges, même si je les soutiens, mais avoir le max d'infos sur ma chienne avant de l'adopter en terme de comportement, de santé, ça a permis une adoption tellement réussie de notre point de vue que je pense rester sur ce mode. Avant, on avait envie d'un chiot d'élevage, parce qu'on voulait un bébé qui n'avait pas eu une "vie" avant, et aujourd'hui je ne suis pas sûre d'en avoir envie (c'est quand même vachement facile, un chien adulte, surtout aussi tranquille que la mienne )

[Invité]

J'ai eu un gros fou rire en imaginant la scène

[François]

Pour ce qui est de "l'autisme canin", Eulney (ma deuxième teutonne) était un superbe syndrôme de privation, dont la maîtresse deuxième propriétaire disait qu'elle était autiste.
Et il y a comme un proche cousinage. L'ainé de mon meilleur ami étant passé successivement par les diagnostics d'autisme profond, de haut niveau, Asperger, ses particularités comportementales et les erreurs à ne pas faire apprises avec lui m'ont énormément aidé à faire éviter l'euthanasie à la chienne.
Parce que c'est tout sauf simple de déplier une boule de papier bien tassée sans rien déchirer... mais c'est faisable.

[leturlupin]

J'ai une tres mauvaise experience avec les chiens de refuge...
Manque de pot pour les amis de des Berger Allemand c'est une femelle de cette race qui est impliqué!
Une chienne "tres gentille et affectueuse"...
Qui "aime les enfants"

Le lendemain, euthanasie, après coup on a appris qu'elle avait ete battut, une chienne cinglée pour s'attaquer a un enfants de 5 ans qui ne l'avait pas approcher!

Je ne suis pas comportementaliste mais ton histoire est vraie aussi pour les chiens entre eux, il y a des chiens qui s'entendent bien puis un jour il y a une bagarre pour un jouet, pour un os, pour un emplacement ou pour leur maître.
Ta chienne ayant été abandonnée était peut-être très attachée à tes parents et tu lui as fait de l'ombre parce qu'elle ne supportait qu'on s'occupe de toi

[Invité]

Mon mec, qui vit avec moi depuis des années, a réussi à me sortir un magnifique "mais merde t'es sourde ou quoi ?" (je n'entends presque pas de l'oreille droite) récemment. Il a fait une de ces têtes en réalisant, j'aurais dû le prendre en photo.

[Invité]

Pour ce qui est de "l'autisme canin", Eulney (ma deuxième teutonne) était un superbe syndrôme de privation, dont la maîtresse deuxième propriétaire disait qu'elle était autiste.

Et qu'est-ce que tu as réussi à faire ? Qu'est-ce qu'elle a gardé comme séquelles, comme difficultés, dont tu n'as pu venir à bout ?

[François]

Ce que j'ai réussi à faire ? Un travail de romain pour avoir une chienne adorable, passant progressivement de comportements d'évitement de loup sauvage à une chienne de plus en plus "franche" et très attachante bien que restant un peu timide.

Le contact avec un inconnu s'est toujours fait avec mon conseil: "t'occupe pas d'elle, c'est elle qui va venir te dire bonjour", ce qui ne lui prenait jamais plus de trois secondes, mais elle avait besoin de ce temps d'observation et d'acceptation.

L'un des plus longs problèmes a été les positions d'obé, "couché" la transformant instantanément en serpillère tremblante, à relever de toute urgence par détournement d'attention pour la reconnecter... pratiquement trois ans de travail quasi quotidien pour pouvoir la présenter au brevet d'obé, qu'elle a eu dans un club inconnu et sans complaisance du juge.

Quand j'avais dit qu'elle pouvait aller au brevet à celles et ceux qui voulaient voir euthanasier ce chien dont il n'y avait rien à tirer, on m'a bien ri au nez...
Ce qui me reste d'elle, c'est un joli petit coquetier ailé durement gagné ce jour là, une des choses les plus précieuses qu'il y ait chez moi.

Une des "difficultés" était aussi qu'elle était très marquable par la moindre erreur du maître, contrairement au B.A. "normal" qui se reprogramme très facilement. Un jour sur un parcours d'agility, elle est partie sur haie au lieu de tunnel, ça arrive, et j'ai pété un "non"... j'aurais mieux fait de dire "au pied", ça m'aurait évité de ramer plus de deux mois avant qu'elle en re-franchisse une...

Par contre, elle n'avait aucun problème avec les autres chiens, et au club en cours elle servait de berger pour ramener à leur maître les chiens dissipés vadrouilleurs.

[suerte]

Ce que j'ai réussi à faire ? Un travail de romain pour avoir une chienne adorable, passant progressivement de comportements d'évitement de loup sauvage à une chienne de plus en plus "franche" et très attachante bien que restant un peu timide.

Le contact avec un inconnu s'est toujours fait avec mon conseil: "t'occupe pas d'elle, c'est elle qui va venir te dire bonjour", ce qui ne lui prenait jamais plus de trois secondes, mais elle avait besoin de ce temps d'observation et d'acceptation.

L'un des plus longs problèmes a été les positions d'obé, "couché" la transformant instantanément en serpillère tremblante, à relever de toute urgence par détournement d'attention pour la reconnecter... pratiquement trois ans de travail quasi quotidien pour pouvoir la présenter au brevet d'obé, qu'elle a eu dans un club inconnu et sans complaisance du juge.

Quand j'avais dit qu'elle pouvait aller au brevet à celles et ceux qui voulaient voir euthanasier ce chien dont il n'y avait rien à tirer, on m'a bien ri au nez...
Ce qui me reste d'elle, c'est un joli petit coquetier ailé durement gagné ce jour là, une des choses les plus précieuses qu'il y ait chez moi.

Une des "difficultés" était aussi qu'elle était très marquable par la moindre erreur du maître, contrairement au B.A. "normal" qui se reprogramme très facilement. Un jour sur un parcours d'agility, elle est partie sur haie au lieu de tunnel, ça arrive, et j'ai pété un "non"... j'aurais mieux fait de dire "au pied", ça m'aurait évité de ramer plus de deux mois avant qu'elle en re-franchisse une...

Par contre, elle n'avait aucun problème avec les autres chiens, et au club en cours elle servait de berger pour ramener à leur maître les chiens dissipés vadrouilleurs.

Et honnêtement crois tu qu'un particulier lambda y serait arrivé , même avec des cours d'éducation  ???

[François]

Et honnêtement crois tu qu'un particulier lambda y serait arrivé , même avec des cours d'éducation  ???

Honnêtement ? je ne suis pas autre chose qu'un particulier lambda, et je l'ai protégée de certains donneurs de cours d'éducation.

Sans avoir d'abord appris d'un chien sérieusement maltraité et d'un autiste, le puzzle serait probablement resté un tas de morceaux en vrac.
Pourtant, ça ne me semble pas d'une complexité insurmontable... Mais j'allais oublier l'importante contribution de ma Malinoise, un chien adulte sur qui patronner, ça l'a vraiment bien aidée à progresser.
Donc certes pas à la portée de tout le monde, et pas non plus réservé à l'élite chevronnée des professionnels de la profession.

[Stéphen]

faut surtout observer , et adapter, si un "coucher" la traumatise on change en "dodo", mdr avec recompense!

[Invité]

Ce que j'ai réussi à faire ? Un travail de romain pour avoir une chienne adorable, passant progressivement de comportements d'évitement de loup sauvage à une chienne de plus en plus "franche" et très attachante bien que restant un peu timide.

Le contact avec un inconnu s'est toujours fait avec mon conseil: "t'occupe pas d'elle, c'est elle qui va venir te dire bonjour", ce qui ne lui prenait jamais plus de trois secondes, mais elle avait besoin de ce temps d'observation et d'acceptation.

L'un des plus longs problèmes a été les positions d'obé, "couché" la transformant instantanément en serpillère tremblante, à relever de toute urgence par détournement d'attention pour la reconnecter... pratiquement trois ans de travail quasi quotidien pour pouvoir la présenter au brevet d'obé, qu'elle a eu dans un club inconnu et sans complaisance du juge.

Quand j'avais dit qu'elle pouvait aller au brevet à celles et ceux qui voulaient voir euthanasier ce chien dont il n'y avait rien à tirer, on m'a bien ri au nez...
Ce qui me reste d'elle, c'est un joli petit coquetier ailé durement gagné ce jour là, une des choses les plus précieuses qu'il y ait chez moi.

Une des "difficultés" était aussi qu'elle était très marquable par la moindre erreur du maître, contrairement au B.A. "normal" qui se reprogramme très facilement. Un jour sur un parcours d'agility, elle est partie sur haie au lieu de tunnel, ça arrive, et j'ai pété un "non"... j'aurais mieux fait de dire "au pied", ça m'aurait évité de ramer plus de deux mois avant qu'elle en re-franchisse une...

Par contre, elle n'avait aucun problème avec les autres chiens, et au club en cours elle servait de berger pour ramener à leur maître les chiens dissipés vadrouilleurs.

Chapeau !
Quand je suis arrivée sur ce forum, quelqu'un (Dellen, je crois) avait dit qu'on ne connaissait et aimait vraiment les chiens que quand on s'était occupé de chiens difficiles.
C'est bien aussi, d'avoir confiance en soi et d'être patient et appliqué, jour après jour... En tout cas, tu donnes un beau témoignage.

[Yayane]

Quand on voit les chiens à problèmes créés de toutes pièces par les propriétaires qui les ont depuis leur 2 mois, récupérer un chien en refuge bah ...

[François]

En club canin, je l'ai dit à pas mal de maîtres qui s'y prenaient mal chez eux la semaine et n'étaient pas pleinement ouverts à appliquer les conseils, bien qu'ayant fait la démarche de venir là le samedi :
"Les conneries, c'est beaucoup plus simple de ne pas les faire que de les rattraper... alors fiez-vous aux conseils qu'on vous donne."

Gibelotte, pour Eulney, ça va plus loin que de la patience et de l'application, il m'a fallu me mettre en mode "si ça marche pas c'est normal (soit elle est comme ça, soit il faut le tenter autrement), et si ça marche c'est super" et c'est parce qu'aucun échec ne m'a déçu qu'elle a progressé sans pression bien au delà de tout ce que j'aurais pu espérer.

Stephen, surtout observer, et adapter, oui c'est la base, avec en plus REAGIR c'est à dire voir et comprendre ce qui se passe, et trouver vite ce qu'il faut faire, là tout de suite. Par exemple, le problème de ce court-circuit au coucher n'était pas dans le commandement mais dans la situation.

Avec ma première allemande pour qui tout voulait dire viens chercher ta claque, il m'avait simplement fallu provisoirement tout changer y compris son nom, mais là, c'était plus sérieux qu'une association. les premiers temps, chaque seconde passée à trembler détruisait une semaine de progrès. Rester bras ballants à se demander ce qui se passe aurait eu de gros effets.

[cowboy-blue]

Quand on voit les chiens à problèmes créés de toutes pièces par les propriétaires qui les ont depuis leur 2 mois, récupérer un chien en refuge bah ...

Malheureusement, tu as tout à fait raison. J'ai récupéré un chien de refuge et je ne le ferai plus jamais. C'était un malinois x berger allemand. Je l'ai gardé 5 jours, et il a mordu mon conjoint le premier jour, il m'a pincé le lendemain, le surlendemain il protégeait trop mon compagnon et me montrait toute ses dents, et le 4eme jour il m'a mordu quand j'ai retiré sa laisse en rentrant d'une balade.
J'ai commencé à en avoir une peur bleu et je l'ai ramené. Mon conjoint s'en ai remis difficilement et pas un jour passe sans que je pense à lui. Ce n'était pas de sa faute au fond, mais je pouvais pas vivre avec un chien dont j'avais la trouille.
Donc chien de refuge... Faut avoir de la patience, des connaissances et être très présent pour arriver à en faire quelque chose, surtout quand ils ont subit des traumatismes dont on ne connait rien.

[Yayane]

Mes 2 sont des chiens de SPA, avec des valises, je ne les changerais pour rien au monde (sauf quand je veux en faire du tartare pour passer les chats au BARF, quand c'est pas l'inverse ).

[Megs]

De toute façon, on peut avoir autant de bonnes expériences que de mauvaises dans un refuge. Tout dépend de la façon dont le refuge est géré en terme d'adoptions, qui peut amener autant de belles histoires que de catastrophes.

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