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Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
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Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
Leurs défenseurs ont enfin obtenu gain de cause : les animaux ne seront plus considérés comme des "biens meubles" dans le Code civil. La commission des Lois de l'Assemblée nationale a tranché ce mardi en reconnaissant aux bêtes le statut "d'êtres vivants doués de sensibilité".
Une pétition très populaire
88% des Français sont favorables à ce changement de statut, d'après un sondage Ifop réalisé fin octobre 2013. La fondation de protection animale 30 Millions d'amis avait lancé une pétition dans ce sens il y a près de deux ans, signée par de nombreux intellectuels et scientifiques comme Michel Onfray , Matthieu Ricard, Hubert Reeves ou encore Erik Orsenna.
La maltraitance en ligne de mire
Le passage du statut de "biens meubles" à celui "d'êtres vivants doués de sensibilité" devrait changer la donne dans les affaires de maltraitance d'animaux par exemple. Jusque là, le Code rural et le Code pénal ne reconnaissaient qu'"implicitement" les bêtes comme sensibles. Cette modification législative s'inscrit dans le cadre d'un projet de modernisation et de simplication du droit.
Source: ladepeche.fr
Une pétition très populaire
88% des Français sont favorables à ce changement de statut, d'après un sondage Ifop réalisé fin octobre 2013. La fondation de protection animale 30 Millions d'amis avait lancé une pétition dans ce sens il y a près de deux ans, signée par de nombreux intellectuels et scientifiques comme Michel Onfray , Matthieu Ricard, Hubert Reeves ou encore Erik Orsenna.
La maltraitance en ligne de mire
Le passage du statut de "biens meubles" à celui "d'êtres vivants doués de sensibilité" devrait changer la donne dans les affaires de maltraitance d'animaux par exemple. Jusque là, le Code rural et le Code pénal ne reconnaissaient qu'"implicitement" les bêtes comme sensibles. Cette modification législative s'inscrit dans le cadre d'un projet de modernisation et de simplication du droit.
Source: ladepeche.fr
Re: Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
Enfin, il était temps !!!!!!
Dellen- Membre
-
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Mon chien : Fox de l'Enfer Vert (boxer)
Re: Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
Oui, j'ai vu ça ce matin! Je trouve ça très bien. C'est pas trop tôt!
Re: Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
En voilà une bonne nouvelle !!
RooMcFly- Membre
-
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Mon chien : Lhassa Apso
Re: Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
Pour une fois que la population est entendue!
sd77- Membre
-
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Sport canin ou activité : Canicross, baignade et machouillage en tout genre!
Re: Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
C'est encore en projet il me semble que la loi n'a pas encore été votée
Il n'y a pas de raisons quelle ne le soit pas ...
Il n'y a pas de raisons quelle ne le soit pas ...
Invité- Invité
Re: Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
le nombre de lois votées et jamais promulguées est plus qu'important
tely- Membre
-
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Sport canin ou activité : Ecole du chiot
Re: Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
j'ai trouver ça :
Ce qui est perçu par beaucoup comme une évidence vient d'être pris en compte par la loi. Un amendement donne aux animaux domestiques, la qualité «d'êtres vivants doués de sensibilité», mais ils demeurent des «biens corporels».
Un possible changement de statut pour les animaux
Depuis la création du Code civil, les animaux domestiques étaient considérés comme de simples « meubles ». Mais, des meubles qu'on ne devrait ni battre ni abandonner sous peine d'emprisonnement.
Un amendement a été apporté mardi dans la soirée au projet de loi sur la simplification du droit, visant à clarifier le statut juridique des animaux domestiques.
Cet amendement vient dissiper le flou qui existait quant au statut des animaux et propose de donner aux bêtes, la qualité «d'êtres vivants doués de sensibilité». Cependant, le texte précise que ces êtres vivants demeurent soumis au «régime juridique des biens corporels».
Pour le philosophe Luc Ferry, qui a comme beaucoup d'autres personnalités, signé une pétition demandant le changement du droit positif Français sur la question des animaux, «les animaux ne sont ni des choses... ni non plus des humains.».
Des avis opposés ?
Il faut souligner que des initiatives comme celles du présent amendement ont par le passé connu des échecs en raison des tensions entre les défenseurs des animaux d'un côté et les chasseurs, pêcheurs, laboratoires pharmaceutiques...de l'autre.
Bien entendu, ces derniers craignent qu'un changement de statut des animaux, ne vienne nuire à leurs activités.
En savoir plus sur http://news.radins.com/actualites/les-animaux-enfin-consideres-comme-etres-doues-sensibilite,7931.html#webtupeRm6xJUJQl.99
si ça se fait vite, ça va changer (en bien je pense) des choses.
Ce qui est perçu par beaucoup comme une évidence vient d'être pris en compte par la loi. Un amendement donne aux animaux domestiques, la qualité «d'êtres vivants doués de sensibilité», mais ils demeurent des «biens corporels».
Un possible changement de statut pour les animaux
Depuis la création du Code civil, les animaux domestiques étaient considérés comme de simples « meubles ». Mais, des meubles qu'on ne devrait ni battre ni abandonner sous peine d'emprisonnement.
Un amendement a été apporté mardi dans la soirée au projet de loi sur la simplification du droit, visant à clarifier le statut juridique des animaux domestiques.
Cet amendement vient dissiper le flou qui existait quant au statut des animaux et propose de donner aux bêtes, la qualité «d'êtres vivants doués de sensibilité». Cependant, le texte précise que ces êtres vivants demeurent soumis au «régime juridique des biens corporels».
Pour le philosophe Luc Ferry, qui a comme beaucoup d'autres personnalités, signé une pétition demandant le changement du droit positif Français sur la question des animaux, «les animaux ne sont ni des choses... ni non plus des humains.».
Des avis opposés ?
Il faut souligner que des initiatives comme celles du présent amendement ont par le passé connu des échecs en raison des tensions entre les défenseurs des animaux d'un côté et les chasseurs, pêcheurs, laboratoires pharmaceutiques...de l'autre.
Bien entendu, ces derniers craignent qu'un changement de statut des animaux, ne vienne nuire à leurs activités.
En savoir plus sur http://news.radins.com/actualites/les-animaux-enfin-consideres-comme-etres-doues-sensibilite,7931.html#webtupeRm6xJUJQl.99
si ça se fait vite, ça va changer (en bien je pense) des choses.
lily-es- Membre
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Mon chien : Bob Xcocker ; Citting Bull rottweiler
Re: Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
..chez-nous, pour une population de 1 717 767 et où il y a pas moins de 20 000 euthanasies par année....de recensées...une centaine de personnes manifestent...ouaiss.....
Y a quelque chose qui me dit que ce n'est pas la veille de changer..... ..
.http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/montreal/archives/2014/04/20140412-171621.html
Y a quelque chose qui me dit que ce n'est pas la veille de changer..... ..
.http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/montreal/archives/2014/04/20140412-171621.html
Manouche- Membre
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Mon chien : Jigel (Léonberg), Feu Baïka (Podhale) et Sheila (Bouvier bernois)
Sport canin ou activité : Expériences diverses chez les humains
Re: Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
et voilà ceci :
http://www.journaldemontreal.com/2013/10/23/oui-fido-a-des-emotions
Quand je pense à toute cette détresse qui existe, subsiste, persiste... j'ai honte d'être humain!
http://www.journaldemontreal.com/2013/10/23/oui-fido-a-des-emotions
Quand je pense à toute cette détresse qui existe, subsiste, persiste... j'ai honte d'être humain!
Manouche- Membre
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Mon chien : Jigel (Léonberg), Feu Baïka (Podhale) et Sheila (Bouvier bernois)
Sport canin ou activité : Expériences diverses chez les humains
Re: Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
Eh oui! La théorie des neurones miroirs fait partie de ce qu'on apprend en éthologie canine moderne. Des expériences ont même été réalisées depuis plusieurs années avec diverses espèces animales, dont des chiens, et les résultats parlent d'eux-même. Les chiens (puisque ici on parle chiens) imitent spontanément les manifestations sensorielles et émotionnelles... des humains ! Des chiens mis en présence d'humains qui baillent... vont bailler en retour. Aucun apprentissage possible dans l'observation de ce phénomène, la communication est forcément endogène et cela ouvre des perspectives étonnantes... On nous rebat les oreilles depuis des décennies avec ce sentiment "honteux" et "inavouable" qu'est réputé être l'anthropomorphisme... Mais lorsque nous sommes pris en flagrant délit d’anthropomorphisme, faisons-nous réellement une projection intellectuelle de nos ressentis sur le chien ? Ne ressentons-nous tout simplement pas de "l'empathie" (en clair, ne ressentons-nous pas ce que ressent effectivement le chien ?) ? L'anthropomorphisme ne serait-il pas - peut-être - une communication émotionnelle naturelle plutôt qu'une pensée abstraite ? Ce mot mériterait, à mon sens, d'être réhabilité, car en son nom, on a commis bien des abus et négations de toute sensibilité et intelligence sur l'animal...
Positive- Membre
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Re: Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
Les animaux ne sont plus des meubles c'est bien mais cela ne va pas changer grand chose
http://m.leplus.nouvelobs.com/contribution/1190994-les-animaux-ne-sont-plus-des-meubles-c-est-bien-mais-cela-ne-va-pas-changer-grand-chose.html#https://m.facebook.com
J'arrive pas à copier le texte, désolée. (Merci iPad )
Si quelqu'un peut le mettre...
http://m.leplus.nouvelobs.com/contribution/1190994-les-animaux-ne-sont-plus-des-meubles-c-est-bien-mais-cela-ne-va-pas-changer-grand-chose.html#https://m.facebook.com
J'arrive pas à copier le texte, désolée. (Merci iPad )
Si quelqu'un peut le mettre...
Re: Les animaux ne sont plus des "biens meubles"
le texte est un peu long, mais voilà :
Bonne nouvelle ! Pour le Code civil, depuis le mardi 15 avril, les animaux ne sont plus considérés comme des meubles ! Quelles seront les conséquences de cette réforme ? Quel impact va t-elle avoir sur les condamnations pour violences animales ? Les associations de protection des animaux seront-elles satisfaites ? L'analyse de Muriel Fusi, juriste.
Édité par Mathilde Fenestraz Auteur parrainé par Christophe Marie
Mardi 15 avril, nombreux ont été les médias à avoir annoncé le vote par l’Assemblée nationale du changement de statut juridique de l’animal dans le Code civil. Le débat s'est poursuivi ce mercredi, dans le cadre d'une réunion du Groupe d'étude sur la protection des animaux.
La réforme du statut civil de l’animal n’est pas un sujet nouveau, ni un sujet facile. En 2005, un rapport sur le régime juridique de l’animal avait déjà été remis par Suzanne Antoine au garde des Sceaux Dominique Perben, et en 2012, le Conseil économique social et environnemental interrompait ses réflexions sur le sujet en raison de pressions exercées par les agriculteurs et chasseurs.
Le 23 octobre dernier, à l’instar de 90 % des Français, 24 intellectuels dont Hubert Reeves, Michel Onfray ou Boris Cyrulnik, ont demandé dans un manifeste co-signé par Jean-Pierre Marguenaud (professeur de droit privé à l’Université de Limoges et directeur de la Revue semestrielle de droit animalier) que le Code civil ne considère plus les animaux comme des "biens meubles". Des propositions de loi ont ensuite été déposées en ce sens au Sénat et à l’Assemblée nationale.
L’introduction dans le projet de loi de simplification du droit d’un amendement visant à donner aux animaux la qualité "d'êtres vivants doués de sensibilité" se situe dans la lignée de ces initiatives et répond donc à une demande sociétale forte.
Cette modification ne va rien changer
Néanmoins, les défenseurs des animaux n’ont pas vraiment de quoi crier victoire. La modification du Code civil, bien que nécessaire, n’introduira pas de grand changement à court terme.
Les animaux, s’ils ne seront plus des biens au sens juridique, n’acquièrent pas la personnalité juridique pour autant, et restent soumis au régime juridique des biens corporels "sous réserve des lois qui les protègent".
La France adopte finalement la même position que l’Autriche, la Suisse et l’Allemagne qui en leur temps ont légiféré pour que les animaux ne soient plus considérés comme des "choses" dans leur Code civil, tout en continuant d’être soumis au régime juridique des biens. Ce rattachement permet de laisser perdurer le droit de propriété sur l’animal, qui sous-tend toutes les pratiques commerciales incluant des animaux, et que la société n’est pas près de voir disparaître.
Les animaux sont des "êtres sensibles" dans le Code civil
Mais pour Jean-Pierre Marguénaud, la portée symbolique de cette réforme est importante, même si elle ne changera pas tout du jour au lendemain. En harmonisant le Code civil et les Codes rural et pénal (l’animal est un être "sensible" dans le Code rural, reconnu comme un être capable de souffrance dans le Code pénal, et jusqu’à maintenant un "bien meuble" dans le Code civil) elle permettra que, du jour au lendemain, tout puisse changer, puisque l’idée que les animaux sont des "êtres sensibles", sera désormais applicable à la société toute entière.
Comme le rappelle Jean-Pierre Marguénaud, le Code civil reste selon les experts "le Code par excellence" (Carbonnier, "Les lieux de mémoire" Tome II direction P. Nora Gallimard 1986 p.293). Un classement peu favorable des animaux dans le Code civil a nécessairement impacté négativement la pratique des juges à leur égard et ce, y compris dans les domaines régis par le Code rural ou le Code pénal.
Ceci explique certainement le profond décalage entre les prescriptions de ces Codes qui protègent l’animal (les sévices graves et actes de cruauté sur animaux sont punis par le Code pénal d’un maximum de 30.000 euros d’amende et deux ans d’emprisonnement) et la réalité judiciaire.
La maltraitance animale souvent impunie
Les plaintes pour maltraitances animales sont en effet très souvent classées sans suite, et les condamnations, lorsqu’elles existent, sont faibles. À cet égard, le cas "Farid de la Morlette" fait figure d’exception. La peine de prison ferme qui a été attribuée dans cette affaire s’explique surtout par les antécédents judiciaires du jeune homme, comprenant notamment des actes de violence sur… êtres humains.
Sur le plan du droit civil, cette réforme va dans le sens des évolutions constatées en droit de la famille. En cas de divorce, les animaux ne sont déjà plus systématiquement partagés entre les ex-époux comme s’il s’agissait de simples objets, et les liens affectifs sont parfois pris en considération dans la décision des juges.
En revanche le nouvel article ne devrait pas permettre une meilleure indemnisation du préjudice des propriétaires d’animaux perdus du fait d’un tiers, lors d’un accident d’avion par exemple, puisque les animaux continuent d’être soumis au même régime juridique que les objets.
Des contradictions subsistent dans notre droit
Reste que le droit animalier français, plus cohérent, supporte encore quelques contradictions notables. L’animal n’est plus une "chose", mais reste traitée comme une chose dans le Code civil. De même, l'article 521-1 du Code pénal, tout en réprimant les "actes de cruauté", prévoit une exception pour la corrida "lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée". Logiquement, ces incohérences finiront par être chassées de notre droit. Pour les défenseurs des animaux, le plus tôt sera le mieux.
Pour certains, Jean Glavany aurait déposé cet amendement pour empêcher le vote d’une proposition plus ambitieuse. Mais les députés du groupe d’études "protection des animaux" n’ont pas dit leur dernier mot. Alors que Christiane Taubira, présente dans l’hémicycle le 15 avril, aurait évoqué la possibilité d’un nouveau débat au parlement, ces députés seraient déjà en train de préparer une proposition de loi.
On ne peut que se réjouir de ces travaux qui attestent d’une vraie volonté politique de prendre en compte la réalité biologique de l’animal (À l’inverse, la collaboration d’Allain Bougrain-Dubourg avec le zoo de Paris déçoit les défenseurs des animaux).
Ces initiatives parlementaire, alors que François Hollande avait récemment affirmé ne pas vouloir réformer le Code civil, montrent que les élus savent parfois se défaire de l’influence des lobbies, opposés à toute réforme sur ce point, et posent la question suivante : François Hollande serait-il une opinion dissidente dans son propre parti ?
Bonne nouvelle ! Pour le Code civil, depuis le mardi 15 avril, les animaux ne sont plus considérés comme des meubles ! Quelles seront les conséquences de cette réforme ? Quel impact va t-elle avoir sur les condamnations pour violences animales ? Les associations de protection des animaux seront-elles satisfaites ? L'analyse de Muriel Fusi, juriste.
Édité par Mathilde Fenestraz Auteur parrainé par Christophe Marie
Mardi 15 avril, nombreux ont été les médias à avoir annoncé le vote par l’Assemblée nationale du changement de statut juridique de l’animal dans le Code civil. Le débat s'est poursuivi ce mercredi, dans le cadre d'une réunion du Groupe d'étude sur la protection des animaux.
La réforme du statut civil de l’animal n’est pas un sujet nouveau, ni un sujet facile. En 2005, un rapport sur le régime juridique de l’animal avait déjà été remis par Suzanne Antoine au garde des Sceaux Dominique Perben, et en 2012, le Conseil économique social et environnemental interrompait ses réflexions sur le sujet en raison de pressions exercées par les agriculteurs et chasseurs.
Le 23 octobre dernier, à l’instar de 90 % des Français, 24 intellectuels dont Hubert Reeves, Michel Onfray ou Boris Cyrulnik, ont demandé dans un manifeste co-signé par Jean-Pierre Marguenaud (professeur de droit privé à l’Université de Limoges et directeur de la Revue semestrielle de droit animalier) que le Code civil ne considère plus les animaux comme des "biens meubles". Des propositions de loi ont ensuite été déposées en ce sens au Sénat et à l’Assemblée nationale.
L’introduction dans le projet de loi de simplification du droit d’un amendement visant à donner aux animaux la qualité "d'êtres vivants doués de sensibilité" se situe dans la lignée de ces initiatives et répond donc à une demande sociétale forte.
Cette modification ne va rien changer
Néanmoins, les défenseurs des animaux n’ont pas vraiment de quoi crier victoire. La modification du Code civil, bien que nécessaire, n’introduira pas de grand changement à court terme.
Les animaux, s’ils ne seront plus des biens au sens juridique, n’acquièrent pas la personnalité juridique pour autant, et restent soumis au régime juridique des biens corporels "sous réserve des lois qui les protègent".
La France adopte finalement la même position que l’Autriche, la Suisse et l’Allemagne qui en leur temps ont légiféré pour que les animaux ne soient plus considérés comme des "choses" dans leur Code civil, tout en continuant d’être soumis au régime juridique des biens. Ce rattachement permet de laisser perdurer le droit de propriété sur l’animal, qui sous-tend toutes les pratiques commerciales incluant des animaux, et que la société n’est pas près de voir disparaître.
Les animaux sont des "êtres sensibles" dans le Code civil
Mais pour Jean-Pierre Marguénaud, la portée symbolique de cette réforme est importante, même si elle ne changera pas tout du jour au lendemain. En harmonisant le Code civil et les Codes rural et pénal (l’animal est un être "sensible" dans le Code rural, reconnu comme un être capable de souffrance dans le Code pénal, et jusqu’à maintenant un "bien meuble" dans le Code civil) elle permettra que, du jour au lendemain, tout puisse changer, puisque l’idée que les animaux sont des "êtres sensibles", sera désormais applicable à la société toute entière.
Comme le rappelle Jean-Pierre Marguénaud, le Code civil reste selon les experts "le Code par excellence" (Carbonnier, "Les lieux de mémoire" Tome II direction P. Nora Gallimard 1986 p.293). Un classement peu favorable des animaux dans le Code civil a nécessairement impacté négativement la pratique des juges à leur égard et ce, y compris dans les domaines régis par le Code rural ou le Code pénal.
Ceci explique certainement le profond décalage entre les prescriptions de ces Codes qui protègent l’animal (les sévices graves et actes de cruauté sur animaux sont punis par le Code pénal d’un maximum de 30.000 euros d’amende et deux ans d’emprisonnement) et la réalité judiciaire.
La maltraitance animale souvent impunie
Les plaintes pour maltraitances animales sont en effet très souvent classées sans suite, et les condamnations, lorsqu’elles existent, sont faibles. À cet égard, le cas "Farid de la Morlette" fait figure d’exception. La peine de prison ferme qui a été attribuée dans cette affaire s’explique surtout par les antécédents judiciaires du jeune homme, comprenant notamment des actes de violence sur… êtres humains.
Sur le plan du droit civil, cette réforme va dans le sens des évolutions constatées en droit de la famille. En cas de divorce, les animaux ne sont déjà plus systématiquement partagés entre les ex-époux comme s’il s’agissait de simples objets, et les liens affectifs sont parfois pris en considération dans la décision des juges.
En revanche le nouvel article ne devrait pas permettre une meilleure indemnisation du préjudice des propriétaires d’animaux perdus du fait d’un tiers, lors d’un accident d’avion par exemple, puisque les animaux continuent d’être soumis au même régime juridique que les objets.
Des contradictions subsistent dans notre droit
Reste que le droit animalier français, plus cohérent, supporte encore quelques contradictions notables. L’animal n’est plus une "chose", mais reste traitée comme une chose dans le Code civil. De même, l'article 521-1 du Code pénal, tout en réprimant les "actes de cruauté", prévoit une exception pour la corrida "lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée". Logiquement, ces incohérences finiront par être chassées de notre droit. Pour les défenseurs des animaux, le plus tôt sera le mieux.
Pour certains, Jean Glavany aurait déposé cet amendement pour empêcher le vote d’une proposition plus ambitieuse. Mais les députés du groupe d’études "protection des animaux" n’ont pas dit leur dernier mot. Alors que Christiane Taubira, présente dans l’hémicycle le 15 avril, aurait évoqué la possibilité d’un nouveau débat au parlement, ces députés seraient déjà en train de préparer une proposition de loi.
On ne peut que se réjouir de ces travaux qui attestent d’une vraie volonté politique de prendre en compte la réalité biologique de l’animal (À l’inverse, la collaboration d’Allain Bougrain-Dubourg avec le zoo de Paris déçoit les défenseurs des animaux).
Ces initiatives parlementaire, alors que François Hollande avait récemment affirmé ne pas vouloir réformer le Code civil, montrent que les élus savent parfois se défaire de l’influence des lobbies, opposés à toute réforme sur ce point, et posent la question suivante : François Hollande serait-il une opinion dissidente dans son propre parti ?
lily-es- Membre
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