Bien-être de l'animal: une question de point de vue

[Educalins]

BIEN-ÊTRE ANIMAL: UNE QUESTION DE POINT DE VUE

VASTE sujet que le bien-être animal!
Tout d'abord parce qu'on peut l'évoquer selon différents points de vue.
En effet le Bien-être peut-être défini d'un point de vue juridique, moral ou scientifique, ces visions n'étant pas toujours concordantes.

D'autre part certains critères de bien-être / souffrance peuvent être subjectifs et donc varier selon nos sensibilités personnelles.


Selon leur sensibilité, les maîtres n'ont pas la même vision du bien-être pour  leur animal!


Une définition synthétique du bien-être animal pourrait être la capacité pour un individu à exprimer les comportements propres de son espèce.








En 1997, le professeur David FRASER propose de schématiser l’adéquation entre les besoins d’un individu et ce que son environnement lui offre.
Un cercle (jaune) représente les capacités adaptatives de l’animal (son « domaine de compétence »).
Un cercle (Bleu) représente son environnement de vie.
La partie commune de ces 2 cercles (schéma 1) correspond à la zone de confort où l’animal peut s’adapter, plus elle est étendue plus l’animal est en situation de bien-être dans son environnement.
Inversement, lorsqu’il n’y a pas de correspondance entre le cercle adaptatif de l’animal et son environnement (Schéma 2), le bien-être de l’individu est fortement compromis.




Cette schématisation de Fraser peut être appliqué à des cas concrets et à des problématiques quotidiennes de nos compagnons.

Quid du Bien-être d'une chien venant d'une lignée de travail vivant dans un appartement, avec pour toute "activité" 2 ou 3 sorties hygiéniques... en laisse...sans contact avec ses congénères car il les agresse?

Sauf si celui-ci possède un tempérament particulièrement adaptatif, cet individu aura probablement beaucoup de mal à exprimer les comportements propres de son espèce et de sa race (lignée).

En situation de stress non adaptatif, il risque d'exprimer de nombreux comportements indésirables pour lesquels il sera qualifié de "dominant", de "sociopathe", de "dysthymique" ou d' "hypothyroïdien"... alors qu'il est "juste" dans une prison...


Source: http://veterinaire-comportement.blogspot.fr/2014/08/bien-etre-animal-une-question-de-point.html

[Invité]

Ca y est, j'ai mal au crâne d'avance

C'est vraiment une question de point de vue tout ça, c'est vrai... Le chien sur la photo de gauche a peut-être un manteau parce qu'il est malade, les chiens de la deuxième photo peuvent être livrés à eux-mêmes, pas stérilisés, ils ont pu fuguer pour aller trouver ailleurs ce qu'ils n'ont pas chez eux...

[Nati]

Je crois que t'as bloqué là où il n'y avait rien à se creuser la tête

C'est juste une illustration exagérée, stéréotypée pour montrer que chaque propriétaire estime différent le bien-être de leur animal.

Stéréotype n° 1 : Kiki a besoin d'un manteau de luxe pour se sentir beau et bien
Stéréotype n° 2 : Mon lou.lou doit se retrouver en meute comme les loups en forêts

Sur ce forum, une majorité de personne penseront que le stéréotype n° 2 n'est en fait pas un stéréotype. Notre chien a effectivement besoin de rencontrer des congénères.

Par contre, il existe quand même des personnes qui pense que dans un manteau Gucci, Kiki se sentira mieux que tout nu ou avec un pull acheté chez Hyper U

[Invité]

Non, j'ai pas bloqué sur la photo lol, j'ai lu le texte aussi

Pour moi le jaune ne recouvrira jamais entièrement le bleu, le manteau et les liens sociaux n'arrivent qu'en bas de liste sur les tableaux 1 et 2 (et les liens sociaux arrivent en dernier sur le deuxième!). Alors que pour nous ici, ils sont en tête de liste, parce qu'il ne nous viendrait pas à l'esprit de nous soucier de l'alimentation (en termes de quantités, nécessaires à la survie), de l'eau ou des soins vétos, puisque quoi qu'il arrive nos chiens sont assurés de les avoir.

[Miss.Irka]

Le bien être de l'animal c'est simplement lui offrir ce dont il a besoin. Et éviter l'anthropomorphisme aussi... Ca diffère suivant les espèces mais aussi suivant les individus. Un york n'aura pas les mêmes besoins qu'un mali de travail (mais ça tout le monde en a conscience plus ou moins ). C'est donc à nous de nous poser les bonnes questions avant l'acquisition mais aussi après et de faire le maximum pour que le cercle bleu recouvre au plus le cercle jaune

[Nati]

Bon moi j'avoue les cercles, je suis passé au-dessus. ça m'a piqué les yeux effectivement

[Manouche]

Ce que j’en déduis par le « bien-être que le maître offre/fourni au chien » c’est qu’il peut se produire deux principales erreurs qui vont fausser la donne.

Nous, humains, les relations que nous avons avec nos pairs sont « teintées » de ce qui nous constitue.

Veut, veut pas, nos aspirations, désirs, envies, déceptions, manquement, voire mêmes frustrations et carences se retrouvent en divers « concentrations » dans nos interactions. Et c’est inconsciemment que ça se fait la plupart du temps.

Ce n’est pas différent des relations que nous avons avec les autres espèces vivantes.

Nos besoins divers se reflètent dans nos échanges. L’erreur que nous faisons, je pense, souvent, est d’interpréter un besoin chez l’animal en le regardant à travers notre/nos besoins humains. Et de là, la réponse est évidemment inadéquate pour le besoin de l’animal dont les siens peuvent nettement différer. C’est, à mon avis, une première erreur.

La deuxième erreur est que, certes, un animal peut connaître réellement un besoin similaire de celui de l’humain : « reconnaissance », sécurité, affection, etc…mais c’est d’y répondre avec des codes humains et non canins. Le regard humain qui est encore là transposé sur le chien dans une telle situation.

L’une comme l’autre fait que la réponse est inadéquate et ne peut que soit créer ou exacerber une problématique à moyen ou long terme.

Je pense que nous faisons tous, chacun à différents degrés ou encore à différents moments, cette transposition. L’erreur est lorsque le degré est suffisamment grand pour nettement fausser la vision réelle que nous devons nous faire du chien.

On lui demande, dans une certaine mesure, d’apprendre certains codes humains, mais il ne faut pas perdre de vue que nous devons apprendre et toujours garder en tête qu’il a aussi les siens.

[Miss.Irka]

Tu m'as presque perdue Manouche

[Manouche]

..presque, perdue ou réchappée?

En gros, le bien-être du chien est très souvent interprété selon NOS besoins. Il faut faire attention et prendre du recul et regarder le chien pour se qu'il est.

Un exemple très primaire pour imager. C'est un exemple et non une situation réelle :

Je suis une personne qui se sent "prisonnière/étouffée" par les responsabilités/obligations qu'exige l'existence, inconsciemment ou aussi consciemment (c'est selon les individus, certains l'assume tout à fait), je vais éviter d'imposer des règles à mon chien comme pour "compenser" pour mon manque/désir de liberté. Je vais offrir à mon chien la "liberté" que je n'ai pas que je ne me sens pas capable ou le droit (que sais-je) de m'offrir. Advenant, une problématique, il est facile pour cette personne de se dire : "il n'est pas heureux, il étouffe, s'il n'a pas cette liberté".

Va ainsi pour le besoin de reconnaissance (être fort, être beau, être gros, être efficace.....) ou tout autre situation...

Tant que nous gardons en tête le réel besoin de l'animal et non un besoin édulcoré/transposé du nôtre, en principe, la réponse que nous apportons devrait être bonne.

[Manouche]

..presque, perdue ou réchappée?

En gros, le bien-être du chien est très souvent interprété selon NOS besoins. Il faut faire attention et prendre du recul et regarder le chien pour se qu'il est.

Un exemple très primaire pour imager. C'est un exemple et non une situation réelle :

Je suis une personne qui se sent "prisonnière/étouffée" par les responsabilités/obligations qu'exige l'existence, inconsciemment ou aussi consciemment (c'est selon les individus, certains l'assume tout à fait), je vais éviter d'imposer des règles à mon chien comme pour "compenser" pour mon manque/désir de liberté.  Je vais offrir à mon chien la "liberté" que je n'ai pas que je ne me sens pas capable ou le droit (que sais-je) de m'offrir. Advenant, une problématique, il est facile pour cette personne de se dire : "il n'est pas heureux, il étouffe, s'il n'a pas cette liberté".

Va ainsi pour le besoin de reconnaissance (être fort, être beau, être gros, être efficace.....) ou tout autre situation...

Tant que nous gardons en tête le réel besoin de l'animal et non un besoin édulcoré/transposé du nôtre, en principe, la réponse que nous apportons devrait être bonne.

Remarque, nous faisons également ce rapprochement dans l'éducation des enfants et nous sommes pourtant du même règne...animal!

L'analyse d'un problème peut très bien être biaisée et par le fait même la réponse inadéquate au problème (ex : les parents qui vivent par procuration de leurs enfants; sports, études, etc...)

[Miss.Irka]

Ah oui je comprends mieux comme ça ! (ça doit être le fait qu'il fait presque nuit chez moi, on va dire ça )

Oui oui je suis d'accord ! Il faut aussi savoir mettre le chien à sa place de chien. J'irai même plus loin, on voit pas mal de gens (de plus en plus même je trouve) qui pensent faire plaisir à leur chien en leur donnant un bon plat d'humain par exemple. Alors qu'avec un peu de renseignements pris, ça ne leur convient pas du tout. Ca ce n'est pas respecter le bien être animal ! Quand je pense à mes parents qui voulaient donner du foie gras à ma chienne pour "son premier noël" (depuis les choses sont rentrées dans l'ordre et elle a eu un bon nonos pour chien à la place ).

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