Comment Valou a rejoint un monde meilleur..

[AL.2013]

En avril 2004, après avoir vendu notre épagneul de munster parce qu'il devenait agressif et se mettait à grogner sur ma mère (qui était enceinte de 5 mois), mes parents ont décidé d'acheter un chien plus tranquille, un labrador. Né le 9 janvier 2004, il s'appelait Valou. Quand il en a eu l'âge, mon père, qui est chasseur, a essayé de le dresser au sang, de l'emmener au canard.. rien à faire, sa place était devant la cheminée et nulle part ailleurs ! On s'est tous beaucoup attaché à lui, il nous a fait quelques frayeurs comme lorsqu'il s'est fait renverser par une voiture et qu'il s'est cassé une patte, ou quand il a fugué pendant deux nuits, ou quand il s'est battu avec un berger allemand.. mais dans l'ensemble c'était un chien très calme, très docile, très agréable. Il a vite choppé de l'arthrose, on avait peur qu'il en souffre passé sa 10ème année, mais "heureusement" on n'a pas eu le temps de voir sa souffrance.
Un matin de février 2013, je venais de me lever il était 10 heures, et en sortant de ma chambre, je vois mon père et Laurent, notre vétérinaire, à côté de la niche de mon chien (située au sous-sol, en face de ma chambre). Je me demande ce qui se passe.. mon chien est allongé, il a le souffle rapide, pas un mouvement quand je l'appelle alors que d'habitude c'est un concert d'aboiements. Laurent me regarde et me dit "Là, c'est pas bon du tout. Je préfère te prévenir, je vais pas te donner de faux-espoirs.". On l'emmène à la clinique, échographie: tumeur à la rate. On a eu deux jours pour se décider: soit on prenait le risque d'opérer avec une chance sur trois qu'il y reste et, dans le cas où il s'en sort, une chance sur deux pour qu'il souffre après. Soit on opérait pas, on le faisait piquer et on abrégeait ses souffrances.
Au début on était plutôt pour l'euthanasie. Il venait d'avoir 9 ans, il avait déjà des problèmes au bassin et aux articulations, on ne voulait pas lui redonner une dose de problème. Et puis finalement mon père a compris qu'il s'en voudrait de n'avoir rien essayé, de ne pas avoir tenté, de s'être débarrassé de lui en un coup de seringue. On avait passé 9 ans avec ce chien. On se devait de l'opérer. Il est entré au bloc vers midi. En ouvrant, ils ont constaté un deuxième problème: il avait un cancer du foi. Ils ont appelé mon père pour lui demander quoi faire, mon père leur a dit de laisser, de le piquer, de le laisser partir. C'était trop pour ce pauvre chien, il serait mort quelques mois après en souffrant, ce n'est pas cette fin qu'on lui souhaitait.
Quand j'ai appris ça.. j'ai eu du mal à m'en remettre. J'ai versé toutes les larmes de mon corps, j'ai crié, j'ai pleuré, pleuré.. Ce chien était tout ce que j'avais. Et puis quelques mois plus tard, mes cousins sont nés, et mon chagrin est passé.

Mon gros, j'espère que tu es mieux là-haut. On t'oublie pas nous. On a fait ce qui était le mieux pour toi. Reposes en paix, tu le mérites tant..