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L'histoire de Deux-Billes rencontrant Loulou-li-Buck
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L'histoire de Deux-Billes rencontrant Loulou-li-Buck
DU COTE DE CHEZ DEUX-BILLES
Je venais de perdre l’Amour de ma vie No 2 : Mme Tara. Et j’avais quelque difficulté à m’en remettre : je ne mangeais plus, ne dormais plus et sortais encore moins. A quoi bon ?
J’ignorais la sonnerie du téléphone et ma porte restait close.
J’avais décidé de ne plus jamais regarder la vidéo du « chien dansant » sur Internet : ça me faisait trop mal.
Chaque fois que je rencontrai un Golden, je changeais de trottoir – alors que je crevais d’envie d’aller le serrer dans mes bras -.
Finalement, j’avais tellement mal que je ne parvenais même plus à pleurer.
Juste un immense vide, qui régnait à présent au sein de mon cœur, de mon estomac et de ma gorge.
Et qui envahissait mon salon, ma cuisine, ma chambre à coucher, toutes ces pièces qui avaient été témoins d’un bonheur sans faille partagé avec ma petite rouquine préférée qui puait le « rance » l’été mais peu importe : je lui glissais toujours dans l’oreille droite : « Tu sens merveilleusement mauvais, vilaine petite chose admirable que je la l’aime….. ».
J’avais donc décidé de démissionner. Après Mme Tara, Nul ne pénétrerait dans l’antre de mon cœur.
Mais bon, la vie parfois choisit de nous réserver des surprises.
Un vendredi soir, je ne sais pourquoi mon ordinateur m’a subitement appelée. Je crois en fait que j’avais envie ou de lui parler ou d’écouter ce qu’il avait à me dire.
Et ce sont bien mes doigts, ce soir-là, qui m’ont guidée et non ma tête.
Après quelques piannotements hasardeux, je suis tombée sur SA photo.
Il avait un peu les oreilles de Chinook, il était manifestement noir et roux et arborait une très belle queue de renard.
Mais en réalité, c’est son regard qui m’a attirée : un mélange de vécu triste mêlé d’une lueur d’espoir.
Je me suis dit : « Ce chien a quelque chose à me transmettre ».
Du coup, j’ai éteint l’ordinateur, vaguement affolée.
Je suis allée me coucher, sans parvenir à m’endormir : Ce regard ne me lâchait pas.
Y Y Y
J’ai beaucoup parlé avant de me décider à le rencontrer.
A mon meilleur ami, qui s’est offert de me conduire à lui, ainsi qu’à la responsable du refuge où il avait malgré lui dû prendre « ses quartiers ».
Pesé le pour et le contre. Changé d’avis au moins trois fois par jour.
Et puis, je me suis retrouvée dans la voiture de mon ami, contemplant stupidement une laisse que j’avais choisi d’emporter avec moi, qui se balançait – inutile, peut-être en attente - entre mes jambes.
La couverture dans laquelle je m’étais enfoncée dans mon chagrin était du voyage, soigneusement étendue au fond du coffre, à tout hasard….
J’avais peur, le cœur en pièces et les mains moites.
Y Y Y
Je me rappelle qu’il y avait du soleil, du vent, et beaucoup d’aboiements de chiens lorsque j’ai posé mon pied sur le sol, juste devant la grille, qui s’est finalement ouverte, nous laissant passer, moi et la laisse à laquelle je m’étais agrippée.
Une jeune femme m’a conduite devant une cage et c’est là que nos deux regards se sont croisés.
Effectivement, il paraissait indifférent, comme on m’avait prévenue.
Mais le regard était le même et déjà il accrochait le mien : effectivement il avait quelque chose à me dire et je n’avais qu’une envie : l’écouter, le toucher et sentir son odeur.
Y Y Y
Il marchait à mes côtés, un peu perdu, quelque peu désorienté.
Quant à moi, je me sentais malhabile et un peu bête, comme une novice.
J’ai tout de suite vu qu’il ne souffrait pas de dysplasie mais ai remarqué qu’il boitait de la patte avant gauche.
Il paraissait indifférent aux autres promeneurs, qu’ils soient humains, chiens ou chats.
Il ne me regardait pas : trop préoccupé par toutes les odeurs qu’il pouvait sentir, dont on aurait dit qu’il avait besoin de toutes les emmagasiner d’un seul coup.
Il était très grand et me semblait avoir trop de forces pour moi.
Au fur et à mesure de la promenade, j’ai toutefois senti imperceptiblement que nous commencions à « marcher de concert ».
Nous avions adopté un certain rythme, j’avais repris le commandement de la laisse, oubliant ma timidité du début et lui me suivait au pas. J’ai pensé, l’espace d’un instant : « Si j’ai pu diriger Chinook, je pourrais m’occuper de ce monsieur…. ».
Y Y Y
Je l’ai appelée une dernière fois.
Elle m’a dit : « si vous le prenez aujourd’hui et que vous le ramenez demain, il ne s’en remettra pas ».
Ca je l’avais compris. Et je n’avais pas peur de mes sentiments : j’étais déjà sous le charme. J’avais juste peur de ne pas être à la hauteur.
Je l’ai contemplé une dernière fois, alors qu’il savourait le coucher du soleil, assis aux côtés de ses compagnons d’infortune.
Une dernière fois, avant d’aller l’attacher à ma laisse, l’installer sur désormais « notre » couverture, dans le coffre de la voiture, avant de rejoindre désormais « son chez lui ».
Y Y Y
Sans aucune hésitation, il s’est tout de suite dirigé vers la porte de mon appartement, dont il a fait le tour prudemment.
Ensuite, timidement, il s’est couché sur le tapis du salon. Il avait l’air un peu perdu et m’a subitement paru plus petit.
Je lui ai donné à manger mais il n’a presque pas touché à sa gamelle.
Puis, au bout d’un moment, il m’a jeté un bref regard et s’est finalement décidé à tout engloutir, apparemment satisfait.
Dans la soirée, il a avisé le panier de Tara et y a délicatement posé une patte, qu’il a vivement rejetée en arrière.
Alors, après réflexion, j’y ai déposé tout aussi délicatement « notre » couverture, emprunte de « nos » odeurs.
Il m’a regardée faire, puis s’est confortablement installé.
Y Y Y
Dans mon sommeil, j’ai cru sentir sa présence, ses yeux fixés sur moi.
J’ai dû rêver, mais c’était un beau rêve, en tous les cas.
Ce matin, il est venu me réveiller : il s’est approché de moi, en remuant sa queue de renard, tandis que je lui tendais les bras, pour notre premier bisou et que …… mon cœur renaissait.
Deux-Billes
Je venais de perdre l’Amour de ma vie No 2 : Mme Tara. Et j’avais quelque difficulté à m’en remettre : je ne mangeais plus, ne dormais plus et sortais encore moins. A quoi bon ?
J’ignorais la sonnerie du téléphone et ma porte restait close.
J’avais décidé de ne plus jamais regarder la vidéo du « chien dansant » sur Internet : ça me faisait trop mal.
Chaque fois que je rencontrai un Golden, je changeais de trottoir – alors que je crevais d’envie d’aller le serrer dans mes bras -.
Finalement, j’avais tellement mal que je ne parvenais même plus à pleurer.
Juste un immense vide, qui régnait à présent au sein de mon cœur, de mon estomac et de ma gorge.
Et qui envahissait mon salon, ma cuisine, ma chambre à coucher, toutes ces pièces qui avaient été témoins d’un bonheur sans faille partagé avec ma petite rouquine préférée qui puait le « rance » l’été mais peu importe : je lui glissais toujours dans l’oreille droite : « Tu sens merveilleusement mauvais, vilaine petite chose admirable que je la l’aime….. ».
J’avais donc décidé de démissionner. Après Mme Tara, Nul ne pénétrerait dans l’antre de mon cœur.
Mais bon, la vie parfois choisit de nous réserver des surprises.
Un vendredi soir, je ne sais pourquoi mon ordinateur m’a subitement appelée. Je crois en fait que j’avais envie ou de lui parler ou d’écouter ce qu’il avait à me dire.
Et ce sont bien mes doigts, ce soir-là, qui m’ont guidée et non ma tête.
Après quelques piannotements hasardeux, je suis tombée sur SA photo.
Il avait un peu les oreilles de Chinook, il était manifestement noir et roux et arborait une très belle queue de renard.
Mais en réalité, c’est son regard qui m’a attirée : un mélange de vécu triste mêlé d’une lueur d’espoir.
Je me suis dit : « Ce chien a quelque chose à me transmettre ».
Du coup, j’ai éteint l’ordinateur, vaguement affolée.
Je suis allée me coucher, sans parvenir à m’endormir : Ce regard ne me lâchait pas.
Y Y Y
J’ai beaucoup parlé avant de me décider à le rencontrer.
A mon meilleur ami, qui s’est offert de me conduire à lui, ainsi qu’à la responsable du refuge où il avait malgré lui dû prendre « ses quartiers ».
Pesé le pour et le contre. Changé d’avis au moins trois fois par jour.
Et puis, je me suis retrouvée dans la voiture de mon ami, contemplant stupidement une laisse que j’avais choisi d’emporter avec moi, qui se balançait – inutile, peut-être en attente - entre mes jambes.
La couverture dans laquelle je m’étais enfoncée dans mon chagrin était du voyage, soigneusement étendue au fond du coffre, à tout hasard….
J’avais peur, le cœur en pièces et les mains moites.
Y Y Y
Je me rappelle qu’il y avait du soleil, du vent, et beaucoup d’aboiements de chiens lorsque j’ai posé mon pied sur le sol, juste devant la grille, qui s’est finalement ouverte, nous laissant passer, moi et la laisse à laquelle je m’étais agrippée.
Une jeune femme m’a conduite devant une cage et c’est là que nos deux regards se sont croisés.
Effectivement, il paraissait indifférent, comme on m’avait prévenue.
Mais le regard était le même et déjà il accrochait le mien : effectivement il avait quelque chose à me dire et je n’avais qu’une envie : l’écouter, le toucher et sentir son odeur.
Y Y Y
Il marchait à mes côtés, un peu perdu, quelque peu désorienté.
Quant à moi, je me sentais malhabile et un peu bête, comme une novice.
J’ai tout de suite vu qu’il ne souffrait pas de dysplasie mais ai remarqué qu’il boitait de la patte avant gauche.
Il paraissait indifférent aux autres promeneurs, qu’ils soient humains, chiens ou chats.
Il ne me regardait pas : trop préoccupé par toutes les odeurs qu’il pouvait sentir, dont on aurait dit qu’il avait besoin de toutes les emmagasiner d’un seul coup.
Il était très grand et me semblait avoir trop de forces pour moi.
Au fur et à mesure de la promenade, j’ai toutefois senti imperceptiblement que nous commencions à « marcher de concert ».
Nous avions adopté un certain rythme, j’avais repris le commandement de la laisse, oubliant ma timidité du début et lui me suivait au pas. J’ai pensé, l’espace d’un instant : « Si j’ai pu diriger Chinook, je pourrais m’occuper de ce monsieur…. ».
Y Y Y
Je l’ai appelée une dernière fois.
Elle m’a dit : « si vous le prenez aujourd’hui et que vous le ramenez demain, il ne s’en remettra pas ».
Ca je l’avais compris. Et je n’avais pas peur de mes sentiments : j’étais déjà sous le charme. J’avais juste peur de ne pas être à la hauteur.
Je l’ai contemplé une dernière fois, alors qu’il savourait le coucher du soleil, assis aux côtés de ses compagnons d’infortune.
Une dernière fois, avant d’aller l’attacher à ma laisse, l’installer sur désormais « notre » couverture, dans le coffre de la voiture, avant de rejoindre désormais « son chez lui ».
Y Y Y
Sans aucune hésitation, il s’est tout de suite dirigé vers la porte de mon appartement, dont il a fait le tour prudemment.
Ensuite, timidement, il s’est couché sur le tapis du salon. Il avait l’air un peu perdu et m’a subitement paru plus petit.
Je lui ai donné à manger mais il n’a presque pas touché à sa gamelle.
Puis, au bout d’un moment, il m’a jeté un bref regard et s’est finalement décidé à tout engloutir, apparemment satisfait.
Dans la soirée, il a avisé le panier de Tara et y a délicatement posé une patte, qu’il a vivement rejetée en arrière.
Alors, après réflexion, j’y ai déposé tout aussi délicatement « notre » couverture, emprunte de « nos » odeurs.
Il m’a regardée faire, puis s’est confortablement installé.
Y Y Y
Dans mon sommeil, j’ai cru sentir sa présence, ses yeux fixés sur moi.
J’ai dû rêver, mais c’était un beau rêve, en tous les cas.
Ce matin, il est venu me réveiller : il s’est approché de moi, en remuant sa queue de renard, tandis que je lui tendais les bras, pour notre premier bisou et que …… mon cœur renaissait.
Deux-Billes
serenade- Membre
- Messages postés : 616
Date d'inscription : 03/05/2007
Localisation : Suisse
Mon chien : Buck - Berger allemand
Sport canin ou activité : marche
Re: L'histoire de Deux-Billes rencontrant Loulou-li-Buck
Pas de mots... tout simplement... émouvant... de vérité...
Invité- Invité
Re: L'histoire de Deux-Billes rencontrant Loulou-li-Buck
Alors,
Est-ce que la frimousse de mon buckinet te rappelle toujours quelque chose ?
Amicalement
Serenade
Est-ce que la frimousse de mon buckinet te rappelle toujours quelque chose ?
Amicalement
Serenade
serenade- Membre
- Messages postés : 616
Date d'inscription : 03/05/2007
Localisation : Suisse
Mon chien : Buck - Berger allemand
Sport canin ou activité : marche
Re: L'histoire de Deux-Billes rencontrant Loulou-li-Buck
Oui, une passionnée, une de plus... Génial...merci
Invité- Invité
Re: L'histoire de Deux-Billes rencontrant Loulou-li-Buck
C'est vraiment bien raconté ton histoire, très émouvant, félicitation pour ton texte et aussi pour tout l'amour que l'on ressent chez toi pour tes chiens.
Okapi- Membre
-
Messages postés : 391
Date d'inscription : 04/04/2007
Age : 73
Localisation : Belgique
Mon chien : Roxane Berger Allemand et Billie croisé BA avec BB Malinois
Sport canin ou activité : Obéissance et agility
Re: L'histoire de Deux-Billes rencontrant Loulou-li-Buck
tu as un tres beau coup de plume ou plutot de clavier, ce qui rend ton histoire encore plus belle !!!
fais lui plein de poutouille pour moi a ton compagnon a 4 pattes, il les merite et toi je te felicite de se que tu as fait pour lui.
luvic
fais lui plein de poutouille pour moi a ton compagnon a 4 pattes, il les merite et toi je te felicite de se que tu as fait pour lui.
luvic
luvic- Membre
-
Messages postés : 8875
Date d'inscription : 10/04/2007
Age : 50
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